Association québécoise des enseignant.e.s de français langue seconde (AQEFLS)

État des lieux de l’enseignement du français

Date de soumission : 18/05/2016

1. L’ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS
Oui
Association Québécoise des Enseignants de Français Langue Seconde
Tableau association
Nom de l’associationEffectifsAffiliation FIPF
AQEFLS400Oui
AQPF585

Précisez la proportion d’enseignants membres de votre association par niveau d’enseignement * :

13%
35%
50%
12%
1.2. L’association et son environnement institutionnel national et international
Oui
Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec. Le Ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche consulte l’association au sujet de l’élaboration des programmes d’enseignement du français langue seconde et langue d’intégration. Le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du gouvernement du Québec nous consulte à l’occasion. Par exemple, dernièrement, il était intéressé à connaître l’avis de l’Association sur la pertinence des orientations actuelles de la Fédération internationale des professeurs de français afin d’offrir des recommandations en la matière à l’Organisation internationale de la Francophonie.
1.3 Rapports internationaux
Oui
Le Français et l’anglais sont les langues co-officielles du Canada. Ces deux langues sont enseignées comme langues maternelles (L1) et comme langues secondes (L2) dans les écoles du Québec.
Communément appelée Loi 101, la Charte de la langue française (principal texte législatif régissant l’usage des langues en présence sur le territoire) oblige toute personne au Québec à étudier dans une école publique francophone, sauf si l'un des deux parents a fait son éducation primaire ou secondaire au Canada dans une école anglophone.
Parmi les traités internationaux signés en faveur du français et non pas de l’enseignement du français, nous en citerons à titre indicatif mais non exclusif :
1) La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF)
2) Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF)
3) et le Sommet de la Francophonie.
Les chefs d’État et de gouvernement (dont le Québec) se sont engagés à prendre différentes mesures aux plans national et international afin de promouvoir la langue française.
Oui
  • De France
  • Du Québec
Au niveau provincial (Québec), nous travaillons avec le Centre de la Francophonie des Amériques, un organisme chapeauté par le gouvernement, pour le développement de la plateforme Bonjour du Monde et nous collaborons également avec le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie afin d’obtenir du financement pour nos frais de représentation. Par ailleurs, au niveau fédéral (Canada), nous avons sollicité l’appui de Patrimoine Canada, afin qu’il finance partiellement notre congrès.
Non
Non, Cependant l’AUF a fait une note de lecture dans la version en ligne du bulletin Le français à l'université de notre Revue annuelle Reflets (actes du congrès). De plus, l’administratrice ayant pris part au FMLF2015 y a publié un compte rendu de l’événement, sur invitation de l’équipe de rédaction. Finalement, l’AQEFLS a pour partenaire TV5 Monde, qui présentera d’ailleurs les activités du Franco Lab à nos membres dans le cadre de notre congrès 2016.
Oui
Cette liste n’est guère exhaustive, nous nous contenterons de citer quelques noms :
• Agence universitaire de la Francophonie,
• TV5Monde,
• Association internationale des maires francophones,
• Association canadienne d’éducation de langue française (ou ACELF) (Canada)
• Canadian Parents for French (CPF), (Canada)
• Le français pour l’avenir / French for the Future (Canada)
• Centre de la francophonie des Amériques (Initiative québécoise à travers les Amériques)
• Association internationale des études québécoises
• L’Association Caravane des dix mots
La liste suivante d’organismes uniquement québécois est tirée de ce site internet très complet : http://languedutravail.org/organismes-langue-francaise-qc

La liste des organismes voués à la protection et à la défense de la langue française.
• Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCC)
• Le Secrétariat de la politique linguistique (SPL)
Les organismes créés en vertu de la Charte de la langue française (Loi 101) :
• L'Office québécois de la langue française (OQLF)
• Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF)
• La Commission de toponymie
• Le Comité d’officialisation linguistique et le Comité de suivi de la situation linguistique
Les organismes de défense de la langue française :
• La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB)
• Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ)
• Impératif français
• Le Mouvement estrien pour le français (MEF)
• Le Mouvement Montréal français (MMF)/ Le Mouvement Québec français
L'organisme de défense de la qualité de la langue française :
• L’Association pour le soutien et l’usage de la langue française (ASULF)
Les organismes de recherche :
• L'Institut de recherche sur le français en Amérique (IRFA)
• Trésor de la langue française au Québec
Promouvoir la langue française
Informations non disponibles
2. L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES ET DU FRANCAIS
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaire
secondaire
Supérieur
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaire
secondaire
Supérieur
2.3. Effectifs des apprenants de français*
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
Dans le cas du français langue seconde, l’introduction peut se faire dès la maternelle, mais n’est obligatoire qu’à partir de la première année du primaire.
3. L’ENSEIGNEMENT EN FRANCAIS (le cas échéant)*
3.1. Effectifs des apprenants
3.1.1. Enseignement public
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.1.2. Enseignement privé
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.2. Si le français n’est pas la seule langue d’alphabétisation puis d’enseignement
Le français est la langue d’alphabétisation de la majorité au Québec, mais environ 23% de la population est scolarisée en anglais et a le français comme langue seconde.
En 2006-2007, l’apprentissage de l’anglais, langue seconde, débute dès la première année du primaire.
Autre langue 1 (préciser)Autre langue 2 (préciser)Autre langue 3 (préciser)Commentaires
PrimaireAnglais
secondaireAnglais
SupérieurAnglais
Non
3.5. Établissements où l’enseignement se fait majoritairement en français
3.5.1. Établissements nationaux
DésignationCycles (niveaux)Nombre d’élèves
Commissions scolaires francophones au QuébecPréscolaire, Primaire, Secondaire864488
Nombre total d’apprenants
PréscolairePrimaireSecondaire
98561438711327216
3.5.2. Cursus professionnels en français  (à extraire du total mentionné ci-dessus en précisant leur objet : hôtellerie, tourisme…)
Intitulé du certificatEffectif
27523
91956
3.5.3. S’il existe un enseignement de type « écoles bilingues »
3.5.3.1. Quel est l’effectif concerné par niveau ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
Préscolaire et primaire301
Secondaire189
3.5.3.2 Quelles sont les DNL (disciplines non linguistiques) proposées en français ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
3.6. Établissements français
PrimaireSecondaireSupérieur
3.7. Autres établissements internationaux (en dehors des établissements homologués par la France)
DésignationStatut (public, privé, étranger)Nombre d’élèves
4. PROGRAMMES et CONTENUS
Oui
2005
4.3. Les objectifs des programmes vous paraissent-ils :
Non
Non
Non
C’est plus axé sur le Québec.
Quelques textes épars pourraient toucher à d’autres pays francophones.
Certains le font. Ces ressources sont très axées sur la France, autant en terme de contenus culturels (repères culturels abordés) et linguistiques (variétés linguistiques privilégiées) qu’en terme de programmes (le cadre européen n’est pas en usage au Québec) et de pédagogie (Au Québec, l’approche actionnelle occupe une place importante). Ainsi, elles ne cadrent pas toujours bien avec la réalité québécoise.
5. LES PROFESSEURS DE FRANÇAIS*
5.1. Nombre
PrimaireSecondaireSupérieur
4800037000
Oui
Oui, notamment les chargés de cours enseignant le français langue seconde, première ou étrangère dans le supérieur.
57000$ (profs FLS et de formation générale)
5.5. La formation des professeurs
Baccalauréat en éducation (choisir l’option qui convient : enseignement du français au primaire, secondaire, langue seconde, etc
Oui
Oui
Oui
L’activité toute récente est un Samedi pédagogique organisé à la ville de Québec, le samedi 7 novembre ont eu lieu, à l’Université Laval, 4 ateliers de perfectionnement :
1er bloc, 9h00 à 12h00
• Enseigner les arts en classe de langue (formatrice : Renata Klimek-Kowalska) OU
• Utiliser l’ordinateur et les ressources en ligne (formatrice : Flavia Garcia)

2e bloc, 13h30 à 16h30
• Apprendre par la chanson contemporaine (formatrice : Renata Klimek-Kowalska) OU
• Atelier de création de matériel pédagogique (formatrice : Flavia Garcia)
Oui
Tableau départements francais
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Université de Montreal
Université du Québec
Université de Laval352023
Oui
Tableau instituts formation
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
6. VALEURS VEHICULEES
Culturelle
Démocratique
Économique
Autres
7. MOTIVATION
S’intégrer dans la vie au quotidien au Québec.

Selon Longpré (À paraître), ce sont la nécessité d’utiliser le français et le souhait de participer pleinement à la communauté québécoise qui incitent le plus les nouveaux arrivants à faire l’apprentissage du français.
8. EVOLUTIONS PREVISIBLES POUR L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
9. EVOLUTIONS SOUHAITEES
10. TEMOIGNAGES SUR LES CONDITIONS D’ENSEIGNEMENT
Première ligne
J’approuvais les valeurs et les projets du gouvernement précédent et je suis à des millénaires de prôner l’isolement des nouveaux arrivants. En tant qu’enseignante en francisation et intervenante en première ligne sur le terrain de l’immigration, je peux vous dire que mon rôle est basé sur l’inclusion : inclure les nouveaux arrivants à la société québécoise, à la langue française, au marché du travail. Mes valeurs excluent aussi l’exclusion. Mon objectif — ainsi que celui de ceux que vous accusez d’être « fermés » —, c’est qu’ils s’intègrent à la population. Qu’ils se sentent concernés par ce qui les entoure. Par nos réalités qui sont maintenant les leurs. Qu’ils deviennent des acteurs de premier plan de la société québécoise et pas seulement des spectateurs, isolés dans leur communautarisme.
J’enseigne le français et la culture québécoise aux immigrants quarante heures par semaine, onze mois par année depuis sept ans. Les réalités de l’immigration sont mon quotidien. Mes premières préoccupations ont toujours rapport à la francisation. En 2013, 43,9 % de nos nouveaux arrivants n’avaient aucune connaissance de la langue française. J’estime qu’il est normal que plusieurs nouveaux arrivants n’aient pas de connaissances dans notre langue officielle, mais qu’il est de notre devoir de franciser tous ceux qui se joignent à nous de façon adéquate. Actuellement, j’ai quinze étudiants adultes dans ma classe. J’enseigne au niveau préalable, soit le stade « 0 », des étudiants à qui j’ai enseigné l’alphabet et les sons, avec tout mon coeur, ma patience, mes sourires et ma compréhension. Pouvez-vous croire que la moitié de ma classe habite au Québec depuis plus de dix ans et qu’ils sont dans ma classe ? Qu’ils ne disaient même pas « je m’appelle » il y a sept semaines ? Tout ça pour une seule raison : le Québec leur permet de se passer du français pour combler leurs besoins. Ils n’ont pas besoin de la langue pour évoluer ici.

Mes études de maîtrise portent justement sur les facteurs de motivation et de démotivation des immigrants allophones à apprendre le français à Montréal. Toutes les recherches tendent à prouver que la nécessité d’une langue ainsi que la volonté d’intégration à une communauté ou à un peuple tiennent un rôle primordial dans la motivation nécessaire à l’acquisition d’une langue seconde.
Cf. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/406769/le-francais-c-est-l-inclusion
Photo: Renaud Philippe - Le Devoir La francisation des immigrants est une étape cruciale de l’intégration, et donc de l’inclusion